EVALUATION DU STRESS OXIDATIF CHEZ LES FEMMES PRESENTANT LA PRE-ECLAMPSIE PRECOCE ET LA PRE-ECLAMPSIE TARDIVE AU GHANA

Tetteh PW1,4, *Adu-Bonsaffoh K1,2, Antwi-Boasiako C1, Antwi DA1, Gyan B3, Obed SA5

1 Department of Physiology, School of Biomedical and Allied Sciences, University of Ghana
2 Department of Obstetrics and Gynecology, Korle Bu Teaching Hospital, Accra, Ghana;
3 Department of Immunology, Noguchi Memorial Institute for Medical Research, University of Ghana
4 Dept. of Medical Oncology, Dana Farber Cancer Institute, Harvard Institute of Medicine, Boston, USA
5 Department of Obstetrics and Gynecology, School of Medicine and Dentistry, University of Ghana

*Correspondence
Subvention de soutien: Aucun
Conflit d'intérêts: Aucun

RÉSUMÉ


Historique: la pré-éclampsie est un trouble multi-système lié à la grossesse ayant de diverses théories étiologiques. Cette multiplicité des théories a pour conséquence l’absence de tests de dépistage fiables et de mesures de prévention primaires acceptées. Toutefois, le stress oxydatif est de plus en plus associé aux pathogenèses de la pré-éclampsie même si les conclusions constatées ne font pas l’objet d’unanimité.

Objectif : Cette étude a pour objectif d’évaluer et comparer les niveaux de stress oxydatif dans la pré-éclampsie précoce et la pré-éclampsie tardive en mesurant l’excrétion urinaire de l’isoprostane et le pouvoir d’oxydant total chez une cohorte de femmes présentant la pre-éclampsie au centre hospitalier universitaire de Korle Bu à Accra.

Méthodologie : C’est une étude transversale menée au centre hospitalier universitaire de Korle Bu à Accra avec la participation des femmes présentant l’éclampsie âgées entre 18 et 45 ans ayant donnée leur consentement éclairé par écrit. Les teneurs en isoprostane urinaire ont été évalués à l’aide d’une trousse ELISA qui a permis d’évaluer le pouvoir total antioxydant dans des échantillons d’urines. Les donnés recueillis ont été analysés à l’aide du logiciel MEGASTAT.

Résultats : 102 femmes pré-éclampsiatiques ont participé dans l’étude dont 68 (66,7%) et 34 (33.3%) respectivement présentent la pré-éclampsie précoce et la pré-éclampsie tardive. Aucune différence statistiquement significative n’a été constatée entre la moyenne de l’âge maternelle, les indices hématologiques, le sérum ALT, AST, ALT, l’albumine, l’urée, l’acide urique de créatinine et le protéine total au moment de diagnostique. L’âge de gestation moyenne au moment de diagnostiquer la pré-éclampsie précoce et la pré-éclampsie tardive est de 31,65 ± 0.41 et 0,21 respectivement (p<0.001). Par ailleurs, des différences statistiquement significatives ont été constatées entre la tension artérielle diastolique, la tension artérielle systolique et la tension artérielle moyenne au moment de diagnostiquer la prée-éclampsie chez les deux groupes. L’excrétion urinaire de l’isoprostane moyenne était significativement plus élevée chez le groupe de femmes présentant la pré-éclampsie précoce (3,04±0,45 ng/mg Cr), que chez le groupe de femmes présentant la pré-éclampsie tardive (2,36 ± 0.45 ng/mg Cr), (p=0,019). Le pouvoir antioxydant total urinaire dans la PE précoce (1.64 ± 0.06) était inferieur sans pour autant être nettement différent de celui de la PE tardive (1.79 ± 0.09) avec p=0.369.

Conclusion : une augmentation importante de la sécrétion urinaire de l’isoprostane a été constatée dans la pré-éclampsie précoce par rapport à la pré-éclampsie tardive, ce qui est indicatif du stress oxydatif accru chez les femmes présentant la PE précoce. Toutefois, aucune différence significative n’a été constatée par rapport au pouvoir antioxydant total entre les deux groupes de femmes présentant la pré-éclampsie même si en générale le pouvoir antioxydant total était moins élevé chez les femmes présentant la PE précoce.

Mots-clés: Pré-éclampsie, Stress oxydatif, Isoprostane, Pouvoir antioxydant total

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