PRISE EN CHARGE DES TUMEURS SOLIDES DU REIN A COTONOU, EN REPUBLIQUE BÉNIN

*Avakoudjo DGJ, Hounnasso PP, *Traore MT, Natchagandé G, Pare AK, Tore-Sanni R, Agounkpé MM, Ouédraogo S, Soumanou F, Gouissi A
University Clinic of Urology-Andrology of the CNHU-HKM, Cotonou, Benin Republic. E-mail: t_mamadou@yahoo.fr

*Correspondence


Grant support: None
Conflict of Interest: None

Résumé

Contexte: Le cancer du rein est la troisième tumeur urologique la plus fréquente. Le diagnostic se fait dans la plupart des cas à un stade avancé de la maladie dans notre contexte.

But et objectifs : Le but de ce travail a été de décrire la prise en charge des tumeurs solides du rein et à la Clinique Universitaire d’Urologie Andrologie du Centre Hospitalo-Universitaire Hubert K Maga de Cotonou au Bénin de Janvier 2008 à Décembre 2014.

Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude rétrospective à visée descriptive menée à la Clinique Universitaire d'Urologie-Andrologie du Centre Hospitalo-Universitaire Hubert K Maga de Cotonou, République du Bénin. Nous avons inclus tous les patients pris en charge pour tumeurs solides du rein de Janvier 2008 à Décembre 2014. Les aspects sociodémographiques, cliniques et ceux liés à la gestion et aux résultats ont été enregistrés et les données obtenues ont été analysées avec Epi Info 3.2.2.

Résultats : La fréquence hospitalière des tumeurs solides du rein a été de 1,9 % avec un âge moyen de 54 ans et un sex-ratio de 1,6. L’association hématurie, douleurs lombaires et masse lombaire étaient la présentation clinique la plus fréquente retrouvée dans 79,5 % des cas. Seulement 5 % des patients ont été vus à un stade précoce de la maladie contre 95 % qui ont été vus à un stade tardif. Le diagnostic a été basé sur l'imagerie ; la néphrectomie totale a été réalisée dans 51,5% des cases. L’examen histo-pathologique a été demandé dans tous les cas chez les patients opérés mais non réalisés dans certains cas à cause du coût. Les patients non opérés étaient ceux dont l’état général était mauvais ainsi que ceux qui n’étaient éligibles à une chirurgie ouverte. L’adénocarcinome indifférencié était le type pathologique prédominant trouvé dans 78 % des cas opérés. Aucun patient n’a eu d’autres traitements comme la radiothérapie, l'immunothérapie ou la chimiothérapie. Nous avons noté 10 cas de décès dont 1 décès peropératoire, 3 patients sont décédés dans la période post-opératoire précoce dans un tableau clinique de détresse respiratoire et 7 patients sont décédés de métastases découvertes en post opératoire au cours du suivi.

Conclusion: Cette étude a montré que la majorité des patients atteints de tumeurs solides du rein dans notre contexte se sont présentés en retard avec des stades avancés de la maladie. L’ignorance des populations et à l’accessibilité financière limitée aux services de santé a déterminé la prise en charge et le pronostic.

Mots clés:tumeurs solides du rein, la maladie avancée, présentation tardive, de la pauvreté, de mauvais résultats de traitement, la République du Bénin.

<<< Back to Volume 4 Numéro 4 Oct - Dec 2014