L’usage de substance chez les patientes de la clinique prénatale du Centre hospitalier universitaire de Jos, centre nord du Nigeria

Nyango DD, Daru PH, Audu MD, Musa J1, Mutihir JT1*

*Department of Obstetrics and Gynaecology, Jos University Teaching Hospital, Jos
Department of Psychiatry, Jos University Teaching Hospital, Jos, Nigeria.

*Correspondence

E-mail:jtmutihir01@yahoo.co.uk

Subvention de soutien: Aucune
Conflit d'intérêts: Aucun

RÉSUMÉ

Cadre : L’usage de substance chez les femmes enceintes dans notre pays est un phénomène récent qui est apparu avec l’adoption par nos femmes de la culture occidentale. Plus inquiétante est la découverte actuelle montrant qu’il n’existe pas de niveau d’alcool « sûr » auquel l’enfant en développement peut être exposé sans effet néfaste ou dangereux.

Buts et objectifs : Déterminer quelles sont les substances utilisées et la prévalence de l’usage de substances chez les femmes enceintes fréquentant la clinique prénatale du Centre Hospitalier Universitaire de Jos, centre du Nigéria. Conception : Étude transversale.

Lieu : Centre Hospitalier Universitaire de Jos, centre du Nigéria.

Résultats : Un total de 557 femmes ont reçu le questionnaire préparée. L'âge moyen était de 29,1 ans, réparti dans une fourchette de 15 à 48 ans. Le taux de prévalence de la consommation de substances chez les femmes enceintes était de 43,8 %. Au total, 244 des 557 femmes prenaient une substance ou une autre. Environ 61,9 % des femmes prenaient la noix de kola. Il n'y avait aucune différence significative dans le groupe d'âge entre celles qui en prenaient et celles qui n’en prenaient pas (valeur p 0.7411).

D’autres substances consommées comprenaient la chlorphéniramine (10,6 %), l’alcool (8,6 %), le diazépam (4,5 %) et la prométhazine (2,5 %), 2,9 % de cigarette/tabac, 2,9 % de phénobarbital, 2,5 % de cocaïne, 2,0 % de codéine et 1,6 % de marijuana. Un nombre important de femmes (22,8 %) a avoué user d'autres substances pendant la grossesse. La raison la plus fréquente avancée pour l’usage de substance est le besoin de contrôler les nausées et vomissements en début de grossesse.

Conclusion : Les femmes enceintes nigérianes usent et abusent d’une grande variété de substances et de drogues pendant la grossesse tout comme leurs homologues dans les pays développés. La prévalence élevée observée dans cette étude est en grande partie due à la consommation de substances localement disponibles.

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